LE PAPE A RAISON
Deux témoignages d'Africains (Togo)
Joël Ahadjitse, président de l'association JADE, qui accompagne les malades du sida.
L'utilisation des préservatifs ne règle pas le problème du sida. Leur vulgarisation à outrance fait que les gens ne se retiennent plus : "Je suis protégé, donc je peux avoir toutes les relations sexuelles que je veux".
Seule une éducation sexuelle -chrétienne ou non- à la fidélité et à l'abstinence peut protéger contre la diffusion de la maladie.
René Lagoé, directeur du centre Le Jade, Lomé.
Nous sommes contre les distributions de préservatifs organisées par certaines associations qui les lancent aux foules de jeunes, collégiens et lycéens. De telles actions incitent aux relations sexuelles des jeunes qui n'ont même pas l'âge d'y penser.
Aux jeunes avant le mariage, nous parlons d'abstinence. Aux couples, nous parlons de fidélité. En revanche, quand nous nous adressons à ces couples dont l'un des deux conjoints est infecté, là nous disons qu'il faut utiliser le préservatif.
Joël Ahadjiste.
Le pape avait raison. Son message visait essentiellement les jeunes non mariés.
(Au Togo) on note un changement de discours des médias et des politiques. L'utilisation des préservatifs n'a que faiblement enrayé la maladie. Alors, ceux qui orchestrent la lutte contre le sida commencent à considérer qu'il faut changer les mentalités.
Aujourd'hui, les publicités à la télé, à la radio, sur les panneaux d'affichage au bord des routes, ne parlent plus de préservatifs mais d'abstinence ou de fidélité :
"Respectons les règles d'or : Fidélité, abstinence, dépistage volontaire, usage de condom" ou "Pour nous les jeunes, un seul message : abstinence ! Le seul moyen d'éviter à 100 % le sida" ou "Je suis trop jeune pour le sexe. L'abstinence, c'est mon choix, c'est ma vie".

Croire Aujourd'hui - mai 2009

Excision et avortement
Une campagne contre les mariages forcés et contre l'excision est lancée par le gouvernement. En France, 60 000 femmes ou fillettes sont menacées d'être mutilées sexuellement.
Mais l'avortement n'est-il pas encore plus grave ?
 
Contre l'avortement aux USA
L'Américain Christ Otto a lancé une campagne d'enveloppes rouges envoyées au président Obama, qui est favorable à l'avortement. Trois millions d'enveloppes sont parvenues à la Maison Blanche.

Les enveloppes sont vides, avec l'inscription : "Cette enveloppe représente un enfant mort lors d'un avortement. Elle est vide car cette vie n'a rien à offrir au monde. La vie commence à la conception".

50 millions d'enfants ont été supprimés aux Etats-Unis depuis le vote de la loi "pro-choice" en 1973. L'auteur de cette campagne espère que 50 millions d'enveloppes seront envoyées au président pour qu'il change son cœur.

 

 

 
BIOETHIQUE
En France, un grand débat sur les problèmes de la bioéthique va se dérouler cette année.
 
Beaucoup de questions nouvelles sont posées par les avancées rapides de la science : aide à la procréation, recherche sur les embryons, etc…
 
L'Eglise tient à être présente dans ce débat et à apporter sa contribution. Elle insiste sur plusieurs points :
· un grand oui à la vie humaine
· le respect du plus faible
· l'unité de l'homme de la conception à la mort naturelle
· le lien entre la recherche et la réflexion éthique
· la cohérence entre la loi et les valeurs fondamentales.
 
Lé conférence épiscopale de France a "constitué un groupe de travail sous la direction de Mgr Pierre d'Ornellas : Mgr Brincard, Mgr Defois, Mgr Fréchard, Mgr Thomazeau,
Mgr Turini.
 
Ce groupe vient de publier "Bioéthique" Propos pour un dialogue (Desclée de Brouwer - Lethielleux - 150 pages - 14 €)
 
La Croix a publié, du 9 au 27 mars 2009, quinze dossiers pour comprendre les états généraux sur la bioéthique.
 
Les chrétiens sont invités à se former sur ces sujets et à informer les élus de leur région.
 
Un évêque brésilien excommunie tous les acteurs de l'avortement sur une fillette de neuf ans

Une fois de plus, l'opinion générale, soutenue par les médias, a vu dans ce cas limite, une preuve de l'intolérance de l'Eglise.

Il est dommage qu'un fait de ce genre ait été exposé sur la place publique. L'excommunication "automatique" prévue par le droit canon, a pour but de montrer la gravité du meurtre des enfants à naître. Mais le catéchisme de l'Eglise insiste pour que l'on "accueille avec charité les femmes qui ont connu l'avortement".

Ce qui semble urgent, c'est de développer les sessions de consolation accueillant les femmes souffrant des suites d'une IVG.

Espagne : l'Eglise contre l'avortement

Le gouvernement Zapareto prépare une loi libéralisant l'avortement.

La conférence épiscopale a réagi en diffusant 1 300 affiches demandant la protection de l'enfant à naître. Elle appelle à une mobilisation massive en faveur de la vie quand le projet de loi sera remis aux députés.

 

La fausse solution de la contraception

L'Angleterre a été secouée par le fait qu'une jeune fille de quinze ans a été rendue enceinte par un garçon de treize ans. Tous deux font partie d'un milieu défavorisé.

Réaction générale : développer l'éducation sexuelle par la connaissance de la contraception. En France et en Belgique, le planning familial impose les mêmes slogans.

La solution au problème des adolescentes enceintes se trouve dans une information sur le sens de la sexualité et de l'amour. C'est ce que font en particulier les éducateurs du CLER et de Teenstar.

Les méfaits de la pilule

Les oestrogènes contenus dans la pilule passent dans l'urine des femmes et polluent les eaux.

Aux USA, une étude scientifique a été menée sur des truites prélevées dans une rivière du Michigan : sur 100 truites, 10 possédaient des organes sexuels à la fois mâles et femelles et, de ce fait, étaient infécondes. Ce phénomène nouveau et inquiétant est attribué aux hormones issues des pilules rejetées dans la rivière.

Dans la Méditerranée, on constate une multiplication des méduses. Cause : l'augmentation du plancton, elle-même venant de la diminution des gros poissons. Les scientifiques attribuent cette évolution à la pollution de la Méditerranée par les oestrogènes.

La baisse de fertilité masculine des occidentaux est causée en partie par la pilule

(Dr Castellvi, président de la fédération internationale des médecins catholiques).

 

Monseigneur Descube, au nom des Evêques de France : "Au moment où l'Etat envisage de supprimer la carte Famille nombreuse, il importe de rappeler que la politique familiale de l'Etat doit soutenir la famille, structure essentielle de notre société".
La démographie est une des chances de la France. Le soutien des familles nombreuses n'est pas seulement une forme normale de solidarité nationale envers ceux qui prennent le risque d'avoir des enfants et de les élever. C'est aussi un acte politique de préparation de l'avenir.
La suppression de la carte Famille nombreuse serait incompréhensible. Nous souhaitons que l'Etat maintienne une politique sérieuse d'engagement à l'égard de la famille et ne la déstabilise pas davantage.
UNE HISTOIRE DE VIE ET D'AMOUR
Françoise attend une petite fille. A trois mois de la naissance, on détecte une malformation du cœur. L'enfant ne pourra pas vivre. Pleine de compassion, la gynécologue dit à la mère : "Ça ne sert à rien de mettre au monde un enfant qui va mourir. Je dis ça pour vous empêcher de souffrir inutilement". Le personnel soignant est unanime pour faire pression : "Il faut le supprimer". Ce qui était un enfant est devenu un objet dont il fallait se débarrasser.
Réaction de la maman : "Je ne veux pas vous suivre". Elle va voir une autre gynécologue : "Je suis faite pour porter la vie, pas la mort. Pourquoi avancer la date ? La supprimer ça aurait rajouté à ma souffrance. J'aurais eu beaucoup de culpabilité. J'ai beaucoup d'amour à mettre sur cette souffrance".
Trois mois passent. L'enfant naît normalement. La maman contemple son beau bébé. La famille fait la fête. Une semaine extraordinaire, dans l'attente de la mort. Le 8ème jour, les premiers symptômes se manifestent. 10 heures d'angoisse épouvantable. Et puis c'est fini. L'équipe médicale s'étonne du courage de la mère. "Non, ce n'est pas du courage, c'est une histoire d'amour. Ça n'a été que de l'amour".
 
(Ouest France 25-09-2008)
 
Coralie, 18 ans, est atteinte d'un cancer à la mâchoire. Deux ans et demi de traitements. Devenue aveugle, la jeune fille décide de mourir, avec l'aide de son médecin et de l'infirmière. Quinze ans plus tard, sa maman ne peut plus supporter de garder le secret. Elle se bat pour lever le tabou qui entoure l'euthanasie clandestine.
 
Réponse de Chantal Hugues, psychologue. "On a les moyens de soigner la douleur en dosant la morphine de manière très fine. Il y a d'autres réponses. Certains proposent en dernière solution de plonger le patient en agonie dans un sommeil profond. De toute manière, accélérer volontairement la fin de vie est une atteinte à la dignité humaine". L'idée d'une "exception d'euthanasie" sous le contrôle des tribunaux est la porte ouverte à toutes les dérives. La Loi Leonetti peut être complétée, mais non modifiée. L'Alliance pour les Droits de la Vie fondée, par Christine Boutin, a envoyé 500 000 cartes à des parlementaires dans ce sens.
 
 
Monseigneur d'Ornellas, archevêque de Rennes, a reçu deux témoignages.
Une femme (53 ans) : "A 29 ans, j'ai basculé en 10 minutes de la parfaite santé à la dépendance totale. Plusieurs mois de coma, 32 mois d'hôpital. Mon entourage m'a permis de continuer à vivre. Je ne parle qu'avec difficulté. Avec deux doigts j'utilise l'ordinateur… A tous moments il me faut la patience de mes impatiences.
 
Les prises de position publiques - à propos de Chantal Sebire - produisent des dommages insoupçonnés sur les maladies "lourdes", comme ceux atteints du locked-in-syndrom. En réponse à nos découragements profonds, n'aurait-on droit naïvement qu'au geste ultime, baptisé hypocritement de "geste d'amour" ?... Qui, face aux demandes de mort, fera des propositions de Vie, permettant à nous, les plus atteints, d'espérer encore et d'être aimés Vivants ?".
 
 
Un médecin a accompagné des centaines de maladies jusqu'à leur mort, en leur laissant le message que "nous nous retrouverons de l'autre côté". "Je pense à cette femme athée, solidaire et sans goût de vivre qui présentait un cancer à la bouche, et me demandait la "piqûre libératrice", tout en refusant tout soin chirurgical.
 
Par ma compassion, mon écoute et ma sympathie qu'elle a ressenties sincères, j'ai pu lui faire accepter les interventions, tout en exigeant ma présence. Elle a alors modifié sa raison de vivre en partageant ma certitude de nous revoir "de l'autre côté". Elle me disait être "mon quatrième enfant". Elle est décédée, sa main dans la mienne, avec ce petit bout de foi en la résurrection."