LES
RESPONSABLES DES RELIGIONS A L’ASSEMBLEE
NATIONALE
29
Novembre.
Les
délégués des principales
religions ont été reçus
à l’Assemblée Nationale
pour expliquer leur position sur le mariage
homosexuel. Chaque intervenant avait 10
minutes pour exposer ses arguments.
Ensuite, une succession
de députés de la
majorité ont attaqué
essentiellement l’Eglise catholique. C’était
un véritable tribunal.
La séquence est
visible sur le site KTO ktotv.com,
vidéo audition des responsables de
cultes par la commission des lois de l’Assemblée
Nationale.
Le meilleur
résumé de la position a
été fait par Gilles Bernheim,
grand Rabbin de France « Mariage
homosexuel, homoparentalité et
adoption, ce que l’on oublie de
dire » (25 pages) – 18
octobre 2012 – voir site www
grandrabbindefrance.com et dossier d’analyse
publié par l’UNAF le 29 octobre
2012
Gilles
Bernheim
Si la dualité d’homme
et de femme n’existe plus, la famille n’existe
pas non plus. Et dans ce cas, l’enfant
perd sa place et sa dignité
particulière. Il devient
nécessairement un objet auquel on a
droit.
La manipulation de la
nature que nous déplorons aujourd’hui,
pour ce qui concerne l’environnement,
devient un choix fondamental où l’homme
se détruit lui-même.
Aujourd’hui, un
comportement auparavant marginalisé ne
veut plus être toléré
mais légitimé. D’où
de nouveaux manuels scolaires qui n’incitent
pas seulement l’enfant à
respecter les homosexuels comme personnes,
mais aussi à reconnaître le
bien-fondé de leur comportement.
D’où une
tendance à la permissivité
générale, le retrait de tout
jugement, sur fond d’incertitude et d’indifférence.
L’ancienne légitimité du
mariage en tant qu’institution reconnue
comme bonne pour l’équilibre et
la pérennité de la
société, se trouve
effacée. Est exclue la notion d’effort
sur soi, de courage, de morale, de
traditions.
Un
problème
existentiel
Le problème du
« mariage pour tous » n’a
rien de religieux, rien de catholique. Il
concerne tous les citoyens, toute la
société. Que les catholiques
soient les premiers dans ce combat signifie
simplement que l’Eglise catholique est
une force cohérente et
organisée. Mais la question concerne
tout le monde. Notre combat est à la
fois religieux, humain et politique.
En réalité,
ce qui est en cause est grave. C’est
« une fin de
civilisation » (un ancien
missionnaire). Jusqu’ici, on parlait du
« social », c’est-à-dire
du souci d’aider les pauvres, les
marginaux, les malades. En ce sens-là,
Jésus-Christ était social.
Maintenant, on emploie un nouveau terme. On
parle de sociétal. Il s’agit
de changer les bases mêmes de la
société : le mariage entre
personnes du même sexe ; l’avortement
gratuit, comme si c’était une
maladie, alors qu’il s’agit d’un
meurtre ; enfin l’euthanasie.
TOUT
LE MONDE N’EST PAS D’ACCORD
Tous les
socialistes ne sont pas d’accord, M.
Bernard Poignant, ami de F. Hollande, refuse
de marier des homosexuels.
Des socialistes osent
contester le projet du gouvernement. Bernard
Poignant, maire socialiste de Quimper, et ami
de F. Hollande, a exprimé son
désaccord sur son blog. « Je
crois que l’enfant a besoin de l’altérité.
Comme orphelin, je me suis construit dans l’altérité
du père absent. Tout enfant doit
savoir qu’il a un père et une
mère... Après la lecture de mon
blog, la revue Têtu (homosexuelle) m’a
sommé de lui répondre. Et moi j’ai
refusé. Je suis libre de ma
pensée. Je n’ai tué
personne. Je n’ai pas à passer
devant un tribunal. »
Patrick Kéchichian
explique dans le Monde : « Les
journalistes répètent une
opinion majoritaire ». Dans son
livre « Petit éloge du
catholicisme », il poursuit :
« Etre de gauche, c’est
forcément être pour le mariage
et l’adoption homosexuelle. Affirmer le
contraire ou émettre un doute vous
range immédiatement dans l’autre
camp. Si vous êtes de gauche ou
écologiste, vous êtes dans le
camp des
traîtres !!! »
Le Collectif des maires
pour l’enfance a reçu 12 000
réponses positives à la lettre
demandant aux maires et à leurs
adjoints s’ils désapprouvent le
projet de loi et souhaitent une clause de
conscience.
Lors du congrès de l’Association
des Maires de France, son président a
reçu le Président de la
République et lui a publiquement
demandé une concertation sur le
sujet. La réponse a été
oui. Mais dès le lendemain, sur la
pression du lobby GLBT, il est revenu en
arrière.
L’I.
V. G.
L’Assemblée
nationale a voté le remboursement de l’IVG
en 2013 par la Sécurité
Sociale, comme s’il s’agissant d’une
maladie, alors que c’est une demande
libre de la personne.
Actuellement, l’IVG
coûte entre 200 (hôpital et 450 €
(cabinet médical). Cela coûtera
13,5 millions d’euros...
Six députés
ont déposé un amendement en vue
d’accorder la pilule gratuite pour les
filles de 15 à 18 ans
(coût : 5 millions d’euros).
Cet amendement a été
repoussé.
Le ministère du
droit des femmes, présidé par
Najat Vallaud-Belkacem, souhaite créer
un site internet et un numéro de
téléphone sur l’avortement.
Le site ivg.net, par
exemple, se présente comme
« centre national d’écoute
anonyme et gratuit ». En fait, il n’y
a rien d’officiel derrière ce
site où l’on trouve de nombreux
témoignages contre l’avortement.
La ministre rencontrera le
Planning familial et la CADAC (Coordination
des Associations pour le Droit à l’Avortement)
afin de fixer une stratégie internet
en faveur de l’avortement.
LE
GOUVERNEMENT RECULE
Le changement de date dans
le calendrier gouvernemental est le signe que
le débat commence à s’installer
même chez ceux qui voulaient passer en
force.
Manuel Valls a promis d’écouter
les opposants au texte : « Un
débat aura lieu. Toutes les voix
politiques, philosophiques, religieuses se
feront entendre ».
Le débat se
déplace peu à peu du mariage
à la filiation. Plus on parlera, plus
les Français prendront conscience des
bouleversement introduits par cette
réforme en matière de filiation
et d’adoption.
La période de l’attaque
personnelle qui revient à traiter
toute personne critique d’homophobe est
passée.
Récemment, les
députés socialistes ont
renoncé à déposer leur
amendement ouvrant la procréation
médicalement assistée aux
couples homo et féminins.
Harlem Desir souhaite que
cette extension du droit soit adoptée
cette année dans le texte sur le droit
à la famille qui sera discuté
en mars.
Inter GLBT s’inquiète :
le législateur n’aura pas deux
occasions semblables dans la
législature pour se saisir de ces
questions d’ « égalité ».
L’OPINION
RECULE
Une enquête IFOP
réalisée par le Pèlerin
les 3 et 4 janvier, confirme un
décrochage de l’opinion publique
sur le mariage pour tous, passant de 65 %
à 60 %, et surtout sur l’adoption
par les couples homosexuels de 58 % à
49 %.
Les Français sont
défavorables (53 %) à l’insémination
artificielle pour les couples de femmes.
Tous ces problèmes
sont beaucoup moins importants (94 %) que la
crise économique, la dette...
Bibliographie
- L’ultime transgression,
par Jean-Pierre Dichès, animateur
de l’Association catholique des
infirmiers et médecins. Edition du
Chiré – 20 € - L’homme
moderne concevra l’enfant sur
commande (taille, couleur, quotient
intellectuel...).
- L’idéologie du
gender, par le P. Joseph-Marie
Verlinde, édition le Livre Ouvert –
10,90 €.
- Excellent : Mariage et
adoption pour tous –
édition l’Homme Nouveau –
7 €
- Les lendemains du mariage gay –
Thébaud Collin –
Salvator
- Se marier et durer –
préparation au mariage – P.
Pierre-Mara Castaignos – Salvator 17
€
- Je suis enceinte – livret
de 16 pages expliquant les aides
destinées aux femmes enceintes.
Commander à choisirlavie@choisirlavie.org
ou 01 45 53 56 80 – libre
participation aux frais
- La confusiondes genres –
réponse aux demandes homosexuelles –
Xavier Lacroix – Bayard – 9,80
€
LA
MANIF POUR TOUS
Le 8 décembre, des
manifs ont eu lieu à Lille, Nancy,
Rennes, Bordeaux, Paris, etc...
La grande manif se
prépare partout, pas seulement l’Ile
de France. Six TGV sont prévus, dont
un de Toulon (+ un avion), plusieurs
centaines de cars de Bretagne, etc... 4,5
millions de tracts.
Le cardinal Barbarin, Mgr
Aillet (Bayonne), Mgr Centene (Vannes) et dix
autres. Beaucoup de maires seront là
avec leurs écharpes : 17 000 ont
signé Le Manifeste pour l’enfance.
Le président de l’AMF ne cache
pas qu’à titre personnel il est
totalement opposé à ce projet
insensé qui prive l’enfant de
son droit strict d’avoir un père
et une mère.
Beaucoup de maires
refuseront de marier deux personnes du
même sexe, même si le code des
collectivités locales (art.1,
21,22, 16) envisage de les suspendre
par arrêté ministériel
pour un mois maximum.
Trois départs sont
nécessaires : place d’Italie,
place Denfert-Rochereau, porte Maillot.
Les chrétiens
doivent-ils manifester ? Evidemment ils
doivent se joindre à la masse des
hommes et des femmes de bon sens. Le
problème est beaucoup plus grave que
lors de la marche de 1984. Ce n’est
plus l’enseignement catholique qui est
en cause, c’est tout l’édifice
social.
Cette marche est une marche
d’unité. Les drapeaux ne sont
pas admis. Ce sont des Français et des
croyants qui manifestent.
Un problème :
des homosexuels seront également
là ; ils ne veulent pas du
mariage. Parmi eux Xavier Pongibault.
Sa présence en gêne
certains.
Regardons Jésus. A
ses apôtres qui veulent empêcher
quelqu’un qui chassait les
démons, sans faire partie du
groupe : « Ne l’empêchez
pas, car qui n’est pas contre vous est
pour vous » (Luc 9, 50).
S’unir à d’autres
sur un point précis, même si on
n’est pas d’accord pour autre
chose, ce n’est pas de l’opportunisme,
c’est du réalisme et surtout de
la charité.
La mobilisation s’amplifie.
Résignation de la France
profonde ?
Terrorisme : les
députés de gauche vont
être obligés de voter contre
leur conscience sous peine d’être
exclus du parti. 59 % des Français
refusent la modification du code civil et du
livret de famille.
Le 13 janvier, l’Eglise
fête le baptême de Jésus.
Rappelons-nous la parole prophétique
de Jean-Paul II : « France,
fille aînée de l’Eglise,
souviens-toi des promesses de ton
baptême. France, éducatrice des
peuples, souviens-toi de cette alliance avec
Dieu ».
Ceux qui ne peuvent pas
aller à Paris sont invités
à se réunir dimanche à
15 H pour une heure d’adoration ou un
Rosaire.
Chacun peut et doit agir
avant qu’il ne soit trop tard. De toute
manière, si la mobilisation est forte,
le Président, même s’il ne
peut renier ses propositions, sera
obligé de tenir compte de la
volonté populaire. Il pourra y avoir
des amendements. De toute manière, le
combat doit continuer.
66 % des Français
sont pour un référendum.
BIARRITZ
COLLOQUE
INTERNATIONAL POUR LA
VIE
Un an après son
arrivée à Bayonne, Mgr Marc
Aillet fondait une académie
diocésaine pour la vie pour former les
consciences, interpeller les élus, les
corporations juridiques et médicales
touchées par les questions de la
vie.
En 201 avait lieu un
colloque sur l’objection de conscience
des pharmaciens (« Parmaciens hors
la loi », éd. Homme Nouveau –
14 €).
Au cours des 30
novembre-1er décembre avait lieu un
colloque international. Y participaient Mgr
Jean Laffitte, secrétaire du Conseil
Pontifical pour la famille, Mgr Canasco,
président de l’Académie
Pontificale pour la vie, le cardinal Burke et
trois évêques espagnols (San
Sébastian, Pamplune et Bilbao).
Les Espagnols se mobilisent
derrière la fondation Pro Vida et le
Forum espagnol pour la Famille,
représenté par son
président Benigno Blanco. L’Amérique
était représentée par
Schaw Carney, le fondateur du mouvement 40
Days for Life qui est soutenu par les
évêques et spécialement
le cardinal Burke : pendant tout ce
carême, des chrétiens ont
veillé et prié jour et nuit
devant des avortoirs. Résultat :
25 d’entre eux ont dû fermer, 75
salariés ont démissionné
et 6 740 bébés ont
été sauvés. Ce genre d’action
est interdite en France. Mais le 13 janvier
sera l’occasion de nous monter. A l’exemple
des Espagnols, l’essentiel est de
travailler dans l’unité sur des
points précis, même avec des
gens que nous n’approuvons pas dans d’autres
domaines. « Qui n’est pas
contre nous est pour nous » (Luc
11, 23). « N’ayez pas
peur. »
Plusieurs intervenants ont
déploré l’attitude des
médias laïques qui stigmatisent
la parole de l’Eglise, la
présentant comme rétrograde et
négative.
Après huit ans de
marche pour la vie à Paris, le nombre
des avortements stagne ou même
augmente, dit Cécile Edel,
présidente de Choisir la Vie.
« On ne donne pas assez d’informations
aux personnes qui se laissent
avorter », dit une
intervenante.
Cependant, en France,le
discours pro-vie est réapparu sur la
scène publique.
Des colloques de ce genre
seront organisés à tour de
rôle dans les diocèses
limitrophes espagnols et français.
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