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ACTUALITE JANVIER 2014

LE CONSEIL DE L’EUROPE DIT NON A L’EUTHANASIE

Le 25 janvier 2012, l’Assemblée du Conseil de l’Europe, basée à Strasbourg, adoptait la recommandation disant que « l’euthanasie, dans le sens de l’usage de procédés, par action ou par omission, permettant de provoquer intentionnellement la mort d’une personne dépendante, dans l’intérêt allégué de celle-ci, doit toujours être interdite ». Ce texte n’est pas contraignant mais pourra être utilisé par les défenseurs de la vie.

Gregor Puppinck, directeur du European Center for Law and Justice, a beaucoup travaillé pour obtenir ce texte.


L’ACADEMIE DE MEDECINE EN FRANCE

 

L’Académie de médecine s’est inquiétée du récent avis du Conseil national de l’Ordre des médecins sur la fin de vie. « Dès qu’on parle de sédation terminale, le but n’est plus de soulager et d’accompagner le patient, mais de lui donner la mort.

Signé : les professeurs Denys Pellerin et Jean-Robert Le Gall

L’Ordre des médecins réclame un développement des soins palliatifs.


LA LOI LEONETTI

 

La loi Leonetti (2005) visait à éviter à la foi l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie. Elle a été reprise pour l’essentiel par l’Allemagne, l’Espagne, la Suède et l’Argentine.

53 % des médecins français disent qu’ils connaissent mal la loi Leonetti.


L’EUTHANASIE EN BELGIQUE

En 2002 (28 mai) était votée la loi autorisant l’euthanasie. C’était en principe une loi d’exception. Mais il était facile à prévoir que l’exception s’étendrait. En 2012,, 1432 cas étaient déclarés.

Au départ, il s’agissait de « maladie grave et incurable », de souffrance physique ou psychique insupportable. Mais peu à peu, on a dérivé vers les maux causés par le grand âge, ainsi qu’une certaine lassitude de vie.

Un condamné à une lourde peine a été euthanasié pour la souffrance mentale liée à son enfermement. Dix prisonniers ont déposé une demande semblable.

Deux jumeaux de 45 ans, menacés de devenir aveugles, ont été euthanasiés : une souffrance future est un motif suffisant. « J’ai appris qu’un médecin avait demandé, une fois sa tournée effectuée, de « faire le ménage ». Résultats : trois patients en moins ».

Depuis onze ans, sur 5 537 euthanasies déclarées, aucune poursuite n’a été engagée pour dépassement de la loi. La commission ad hoc se contente d’enregistrer ce qui est déclaré. Or, beaucoup de médecins ne déclarent pas des euthanasies et les camouflent sous le terme de « mort naturelle ». Quant au personnel soignant, il n’a rien à dire. Cela pourrait atteindre 50 % . Le nombre d’euthanasie déclaré est passé de 924 en 2006 à 2086 en 2010.

En Suisse, le suicide assisté est autorisé dans certains cantons : voir site dignitasexit.

De dérive en dérive. Lorsqu’une transgression est légalisée, elle conduit toujours vers une transgression supplémentaire. S’occuper d’un patient qui va mourir, c’est du temps perdu. La mort devient une solution de facilité, dit un docteur de Tournai.

La loi d’exception de 2002 est devenue la règle. Plusieurs documents officiels parlent maintenant de droit à l’euthanasie. Des personnes jugent inacceptable qu’on leur refuse de qu’elles considèrent comme un dû.

A un malade atteint d’un cancer, on propose trois solutions : la chimie, les soins palliatifs, ou... l’euthanasie ! L’euthanasie est mise au même plan que les soins palliatifs ! Alors que les soins palliatifs sont une manière d’accompagner la personne jusqu’à la fin.

D’après un sondage, l’opinion est un peu perdue avec les notions de « mort douce » et de « dignité de la mort ». D’après un sondage, les trois quarts des Belges seraient favorable à une extension de la loi.

Le 12 décembre, le sénat belge adoptait un texte qui devrait passer en commission, puis à la Chambre des Députés ; il s’agirait d’autoriser l’euthanasie des enfants :

- élèves peu doués et en mal d’emploi

- victimes de la séparation de leurs parents

- délinquants chroniques

- handicapés physiques ou mentaux.

On créerait un nouveau droit pour échapper au fardeau des parents. On entrerait dans un programme eugénique illimité : élimination des aliénés mentaux (avec l’accord de quelqu’un « autorisé » à agir par délégation), handicapés physiques, malades incurables, personnes dépressives. Aux Pays Bas, ce programme est déjà implanté.

On commence même à discuter d’un âge limite après lequel il serait normal de « partir ».

Le Père Michel Schooyans, professeur émérite de l’université de Louvain et membre de l’Académie pontificale des sciences sociales, sonne l’alarme.

Tout a commencé, dit-il, par la légalisation de l’avortement : en admettant que l’on pouvait tuer l’embryon par dérogation, on a nié le droit de tout être humain à la vie.

Dans cet esprit-là, il n’y a plus de droit naturel. Il n’y a plus que du droit positif. Le droit, c’est ce que le législateur a décidé. On a vu où cela menait avec le droit nazi et le droit soviétique.

Il est grand temps de remettre en valeur nos traditions philosophiques et religieuses respectueuses de la grandeur et du mystère de l’homme.

Il est temps de dire non, d’affirmer l’objection de conscience comme Thomas More et John Fischer qui ont payé de leur tête le droit de résister au prince.

Monseigneur Léonard, archevêque de Malines Bruxelles, constate l’apathie des catholiques belges. Longtemps l’Eglise a été en position de force avec la moitié des étudiants et des élèves du secondaire (70 % en Flandre) et une grande partie des hôpitaux et cliniques. Le laïcisme est plutôt récent. Aussi les catholiques ne sont pas habitués à réagir. La loi sur l’euthanasie est passée il y a dix ans, sans protestation.

Aujourd’hui, Mgr Léonard dénonce vigoureusement le projet d’élargir la loi aux enfants mineurs et aux personnes démentes : « Nous dénonçons l’illogisme de certaines propositions : un adolescent de 15 ans ne peut pas se marier, il ne peut pas léguer sa fortune, et tout à coup on jugerait qu’il peut décider de sa mort... On admettrait l’euthanasie pour cause d’âge parce qu’on ne veut pas être à la charge de ses proches... On ne s’arrêtera jamais !

« Au lieu d’encourager le lien social, l’entraide, où les forts soutiennent les faibles, on encourage une solution individuelle qui va engendrer une pression sur les personnes les plus fragiles. L’euthanasie a un impact sur toute la société, y compris sur la profession médicale. L'art de soigner de »vient l’art de faire mourir ! »

Mais Mgr Léonard a reçu trois fois des tartes dans la figure ; mais il est resté impassible. Il a inauguré les deuxièmes Rencontres européennes. Il faut retrouver la flamme des premiers chrétiens, recevoir le don de l’Esprit par la prière. L’évêque a créé un séminaire et visite beaucoup les écoles.

A Bruxelles vient de naître l’Euthanasie Prévention Coalition Europe (EPC- Europe). Cette coalition cherche à prévenir surtout le danger du suicide médicalisé.

Pour la première fois, le 6 novembre 2013, les dignitaires des trois religions se sont exprimés sur la question de l’euthanasie :

- Eglise protestante unie de Belgique

- Comité central de l’Eglise anglicane

- Synode des Eglises protestantes et évangéliques

- Patriarcat œcuménique de Constantinople

- Grand Rabbin

- Exécutif des musulmans

- Mgr André-Joseph Léonard, président de la Conférence des évêques catholiques de Belgique.

Les sept responsables ont exprimé leurs vive inquiétude face au risque de banalisation croissante de l’euthanasie et leur opposition à l’extension de la loi aux mineurs. Ils dénoncent la pression à laquelle sont soumis les médecins pour pratiquer un acte soit-disant médical. Ils regrettent que le débat tourne autour de la culpabilisation des personnes qui souffrent et non pas autour de leur accompagnement. « Les textes révélés nous rappellent que l’humanité doit toujours protéger la vie » (Président de l’exécutif musulman).

Un site euthanasiestop.be rencontre un succès croissant avec 300 visites par jours, venant souvent de jeunes, écœurés par des cas dramatiques. Heureusement, comme en France, des jeunes veilleurs se placent devant le sénat belge chaque dimanche après-midi et chaque mardi soir. Ils ont pris le nom de «sentinelles».

Jacques Attali écrivait il y a trente ans : « L’euthanasie, c’est l’avenir de l’économie. Dès qu’il dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et coûte alors cher à la société. Il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle ne se détériore progressivement. L’euthanasie deviendra un instrument essentiel de gouvernement » (L’Homme nomade, Editions Fayard ).

Nous sommes avertis ce ce qui nous attend si l’opinion française ne se réveille pas.


EN FRANCE, UNE CONFÉRENCE « BIDON »

 

La « conférence citoyenne » s’est réduite à une commission composée seulement de 18 citoyens choisis par l’IFOP.

On peut se demander si le choix n’a pas été orienté dans le sens préféré par François Hollande. Cela n’a rien à voir avec une large consultation démocratique.

Cette « conférence citoyenne » s’est réunie seulement pendant quatre week-ends, à l’abri des controverses publiques. Elle a ignoré la loi Léonetti, les propositions et les mises en garde de la mission Sicard, ainsi que l’avis 121 du Comité Consultatif National d’Ethique. Ces deux commissions s’étaient fermement opposées au suicide assisté et à l’euthanasie.

Le 15 décembre, la « Conférence citoyenne » a fait connaître ses conclusions. Elle a ouvert toutes grandes les portes au suicide médicalement assisté et à l’exception d’euthanasie, tout en reconnaissant l’importance des soins palliatifs.

Dès le 16 décembre, Marisol Touraine, ministre de la santé, a annoncé, devant le Parlement, une « consultation des grandes familles de pensée afin de préparer le texte de loi voulu par le Président de la République ». Ce texte sera voté avant la fin de l’année 2014.


LES SOINS PALLIATIFS

 

La mort est un processus naturel à accueillir. Le Dr Thérèse Vanier, une des pionnières des soins palliatifs, dit : « Ils sont ce qu’il reste à faire quand il n’y a plus rien à faire. Objectif : soulager les douleurs physiques, prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Ils s’adressent au malade et à ses proches. Ni démission, ni obstination déraisonnable ».

La personne gravement malade, souvent très affectée par la dégradation physique ou psychique, a besoin qu’on lui rappelle sa valeur.

La médecine doit reconnaître son impuissance face à la mort ; son rôle doit être de soulager la douleur.

Les soins palliatifs prennent en charge la douleur psychologique, mais également les questions sur l’au-delà.

Dieu n’est pas venu supprimer ni expliquer la souffrance mais la remplir de sa présence. Le sens chrétien de la souffrance s’enracine dans la contemplation des souffrances du Sauveur. Le chrétien n’aime pas la souffrance pour elle-même mais il souffre en union avec le Christ qui a souffert. Le chrétien s’habitue à l’idée de la mort lorsqu’il vit en intimité avec son Dieu.

Les personnes engagées dans les soins palliatifs sont parfois témoins d’une extraordinaire évolution humaine et spirituelle des malades dans le moment où ils sont portés à rechercher la vérité ultime de leur vie, et pour les baptisés, à remettre leur existence dans les mains de Dieu.

Tenir la main d’un mourant, passer un moment avec lui, est très important. « Auprès de malades prostrés, j’ai découvert combien le chant permettait d’offrir ma présence : des visages s’apaisent, des sourires qui s’adressent à un Autre. Au cœur de cette léthargie, le chant pénètre comme un ultime viatique ».

Le site SOSfindevie (Alliance Vita) a été lancé en 2003 : la canicule avait été la cause de 15 000 décès supplémentaires. Une enquête lancée par Alliance Vita a révélé de fortes attentes : questions médicales non résolues, angoisse face à la mort, souhait d’être mieux accompagné.


Lire :

« Je veux mourir dans la dignité » - Association pour la culture citoyenne – http:culturecitoyenne.net.

Jusqu’où soigner les personnes en fin de vie - hors série Famille Chrétienne – 7,90 €

Les soins palliatifs (l’Homme Nouveau) – hors série 6 €

Les Augustines du « bien mourir » - Famille Chrétienne n° 1868 – 2 novembre 2013

Voir www : leuthanasiejusquou.com

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Abbé Yves Jausions, 22 bis rue Saint Louis - 35000 Rennes - France Tel:02.99.67.61.59
 
 
 
 
 

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